Agir pour ne pas subir !
Mardi 1er décembre 2020
Le département des bouches du Rhône est plus particulièrement touché par l’augmentation de la pauvreté, nombreux sont les citoyens qui n’ont d’autre choix que de venir à l’hôpital public se faire soigner.
Cette situation nationale n’épargne pas l’APHM, dont, rappelons-le, certains de ses hôpitaux sont situés sur les territoires marseillais de la pauvreté, et dont les communes sont classées parmi les plus pauvres de France.
Les urgences s’engorgent, les services de soins s’asphyxient, les patients mal soignés, les personnels maltraités… L’épidémie Covid est venue renforcer tout cela et a mis au grand jour la situation catastrophique des hôpitaux et de ses personnels.
Pourtant, face à cela, et malgré la crise sanitaire, nos dirigeants font encore le choix de fermer des lits et de diminuer l’offre de soins…
Ainsi, pour l’Hôpital Ste Marguerite, la direction APHM nous informe que le scénario de fermeture sera progressif : il n’y restera que la pédo-psy qui sera transférée de l’Hôpital Salvator aux hôpitaux Sud. L’hôpital Salvator sera vendu et le démantèlement de Sainte-Marguerite va continuer. Une offre d’achat a été faite par la métropole sur le carré historique. Le départ de la pharmacie a été annoncé aux agents pour 2021. Le devenir de tous les services actuellement dans le carré historique reste inconnu. Une menace pèse sur la crèche, 2 unités de psychiatrie sont fermées faute de médecin !!! Cette offre d’achat en cours se finaliserait en mars !
Ainsi persistent de grosses menaces sur le devenir de la pédiatrie sur l’Hôpital Nord mais également sur l’hôpital de la Conception lorsque le géant Timone sera finalisé. Faut-il rappeler que l’APHM ne comprend plus que 4 hôpitaux alors qu’elle en avait 14 ?
Alors que la crise sanitaire a bien démontré qu’il fallait rouvrir les lits et les structures fermés, sur Marseille les dirigeants s’obstinent à continuer ses projets de fermeture néfastes aux besoins de santé des populations.
Ainsi, pour pallier au manque de personnels soignants voulu et chroniquement installé, nos dirigeants décident également de suspendre les études de certaines formations infirmières et spécialisées, de proposer de former rapidement des aides-soignantes en 15 jours ! Pour nos patients, pour la qualité et la sécurité de nos hôpitaux publics nous n’accepterons jamais du personnel soignant au rabais et nous disons non à tout ça.
Ainsi, parce qu’il n’y a que la finance qui intéressent nos dirigeants, ils bafouent notre statut, balayant le principe d’égalité de traitement entre les fonctionnaires en excluant certains personnels du complément de traitement indiciaire. Les agents de l’APHM relevant du social et du médico-social (CAMPS, CAARUD, CRA, CAMS) subissent une situation parfaitement injuste et le risque de voir ces postes boycottés et désertés par le personnel APHM est grand ! Ils sont dans la lutte avec nous aujourd’hui et seront dans l’action pour obtenir justice et leurs revendications.
A ce nouveau rassemblement, les étudiant.es IADE nous ont rejoint. Lors de cette 2e vague Covid, ils ont été encore largement utilisés pour combler les manques d’effectifs dans les services et contre leur gré. Cela a un impact très néfaste sur leur formation spécialisée : arrêt de 2 stages, suppression de leurs congés et même suspension de leurs allocations de formation pour certain.es !