Option PESTE ou option CHOLERA :
à vous de choisir !
Les études paramédicales ne cessent de s’allonger. Pourtant les salaires et la reconnaissance du niveau ne suivent pas.
En 2010 le gouvernement crée un chantage pervers : si les infirmières veulent accéder à la catégorie A, elles doivent travailler plus longtemps ! Des agents ayant le même diplôme et le même travail ont maintenant des salaires différents et des droits à la retraite différents…
Après une première victoire pour les infirmiers pompiers, revendiquons POUR TOUS l’égalité de traitement !
40 ans après…
Depuis 40 ans les études nécessaires pour obtenir un diplôme paramédical ne cessent d’augmenter. Pourtant à la clé, la reconnaissance de niveau et les rémunérations ne suivent pas.
Des 1974, il fallait Bac +3 pour obtenir un DE d’infirmière ; et elles continuent à stagner dans la catégorie B, considérées à Bac +2.
Jusqu’en 2010, où le gouvernement crée un outil diabolique : le droit d’option.
Pilule bleue ou pilule rouge ?
Pour reprendre avec la main gauche ce qui est donné avec la main droite, il est proposé un vilain chantage :
Si les infirmières veulent accéder, enfin, à la catégorie A et avoir une petite reconnaissance salariale, elles devront subir un allongement de carrière :
- Age légal de départ repoussé à 62 ans, et 67 ans sans décote.
- Plus de reconnaissance de la pénibilité (1 an pour 10 ans travaillés).
- De nouvelles grilles avec des derniers échelons que peu atteindront.
Elles ont alors la possibilité de renoncer à ce choix, et de rester en catégorie B avec leur salaire de misère…
Les nouvelles diplômées n’ont pas le choix, et depuis 2012 intègrent d’office la catégorie A et sont classées sédentaires.
Pas d’embellie !
- Personne ne peut considérer que le métier d’infirmière n’est pas pénible ! Conditions de travail, pression, plannings, charge mentale, responsabilités. Cela va même en s’aggravant…
- Et qu’il s’agisse des grilles de la catégorie B ou de celles de la A, les salaires proposés sont bien loin de la reconnaissance du niveau de qualification de nos professions réclamée par le personnel depuis tant d’années.
- Personne ne s’imagine des infirmières travaillant dans un CHU a 67 ans.
Vous avez dit égalité ?
Depuis 1972 la loi a introduit le principe « à travail égal, salaire égal ». Or nous avons maintenant des agents ayant le même diplôme et le même travail, qui ont des salaires différents, des droits à la retraite différents. C’est un non-sens.
De plus, comme le réclamait la CGT, un décret de 2016 permet aux infirmiers chez les sapeurs-pompiers de bénéficier du passage en catégorie A, tout en gardant le bénéfice de la pénibilité. Encore 2 poids et 2 mesures !
Notons que les infirmiers pompiers sont en majorité des hommes et les infirmières hospitalières sont en majorité des femmes… Le gouvernement doit impérativement s’engager dans une démarche d’égalité femmes-hommes !
Il doit rétablir immédiatement l’égalité de traitement pour toutes les IDE. Et par ricochet, les autres professions y gagneront toutes!
Tous concernés !
D’autres grades ont déjà subi le droit d’option: cadres de sante, ergothérapeutes, …
D’autres vont y venir bientôt: Manipulateur radio, Kinésithérapeutes, …
Même les catégories C sont menacées : il est fort possible qu’on leur propose un passage en catégorie B, contre la perte de droits pour la retraite.
Il est donc urgent de TOUS se mobiliser, nous avons tous à y gagner!
Revendiquons :
– Le passage en catégorie A pour toutes les professions de niveau Licence.
– Le niveau Master pour les infirmiers spécialisés.
– Le maintien de la catégorie active, de la pénibilité, pour toutes les professions qui le nécessitent (de + en + nombreuses).
– Le transfert des reconnaissances vers le secteur privé.
La CGT appelle l’ensemble de ces professions à se mobiliser et à participer aux actions :
– pour la reconnaissance salariale.
– pour la reconnaissance de la pénibilité.
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⇒ Lire l’article sur l’illégalité du procédé ⇐