La rentrée sociale est à l’image de la météo, chaude et orageuse, n’en déplaise à ceux qui avaient déjà enterré le mouvement social.
Sur tout le territoire, ce sont plus de 110 manifestations et rassemblements qui se sont déroulés, à l’appel des 7 organisations mobilisées pour continuer de dire NON à la loi travail.
Malgré les mesures de sécurité draconiennes imposées par des préfectures pour pouvoir se rendre sur certains lieux de manifestation, plus de 170 000 salariés ont bravé les interdits et battu le pavé pour la 14ème fois.
Il n’existe aucune raison de se ranger à l’idée qu’une fois la loi travail adoptée, il faudrait accepter cet homicide volontaire sur le Code du travail. Le gouvernement a espéré, qu’avec l’été, s’apaise le souffle de la colère. Le front syndical a tenu bon. Face à tous ceux qui s’empressent de focaliser leur attention sur les primaires et les débats boiteux de la campagne électorale, cette journée d’action rappelle l’urgence de la question sociale.
La logique est implacable : un mauvais projet de loi devient une mauvaise loi.
Aujourd’hui, tout pousse à réduire le temps de travail. Le chômage de masse trouverait remède dans la mise en œuvre du « travailler moins pour travailler tous ». Les énormes gains de productivité gagnés grâce à la nouvelle vague de robotisation du travail seraient employés à bon escient. Le temps libéré serait fécond pour le vivre-ensemble, pour concilier plus harmonieusement vie professionnelle et privée, pour créer, se cultiver, s’engager, fortifier la cohésion sociale.
⇒ Les photos de la manifestation sur Marseille (LaMarseillaise.fr)
⇒ L’article de l’Humanité « Dans les rues la colère est toujours palpable »
Continuons de nous battre, sur tous les terrains, pour empêcher l’application de cette loi, point par point, mesure par mesure, que ce soit devant la justice ou au niveau local, avec les salariés.
Continuons de nous mobiliser pour faire barrage à cette loi qui n’a pas été votée mais arbitrairement imposée aux salariés de ce pays.
Rien n’est gravé dans le marbre, et ce qui a été validé peut être annulé. Aux politiques de prendre leurs responsabilités.
La politique se régénère quand elle donne des raisons d’espérer…
⇒ Pour tout comprendre sur la Loi Travail: notre précédent article